Samedi 19 mars.
Dans la semaine, Thib à rencontrer Pierre un ami musheur, et a réussi à organiers une sortie en traîneau. Samedi matin on part d’Icy waters (l’entreprise ou je travail) avec un sac plein de poissons pour donner aux chiens. Arrivé à la cabane de Pierre, première étape, couper des morceaux de poissons pas trop gros (enfin couper, c’est vite dit, le terme déchiqueter est plus approprié). Comme le poisson est gelé, il faut sortir les gros moyens.
Ensuite, passage au chenil. Il y a environ une 30éne de chiens. Ce sont des alaskan (sélection de plusieurs chiens de traîneaux de race pour obtenir des formule1).
En voyant la handleuse (personne bénévole qui s’occupe des chiens d’un musheur) préparer les traîneaux, les chiens sentent qu’ils vont partir. Ils sont excités, les aboiements sont sans cesse et ils sautent partout. Pierre nous donne les règles de sécurités, comment diriger les chiens et quel trajet on va effectuer. On prépare chacun ses chiens (6 pour moi) et c’est parti pour 35 km de piste sur le tour des Bonnéville lakes (départ de chez Pierre, traversé des ¾ du fish lake, ensuite vient une montée interminable de 500 mètres de dénivelés, puis traversé des trois lacs des Bonnéville et retour par la forêt jusque chez Pierre).
Le temps est superbe, et le thermomètre également (au alentour de -10 °C). Les paysages autant magnifiques les uns des autres défilent tranquillement à l’allure des chiens.
Pierre est devant nous en motoneige pour tracer le chemin, et sa handeleuse est derrière au cas où l’on tomberait du traîneau. La montée des Bonnéville est éprouvante pour les chiens, mais également pour les mushers.
Il faut courir derrière les chiens, mais sans lâcher le traîneau, car si on à le malheur de le lâcher, les chiens vont se faire un malin plaisir de partir « hop un poids en moins, on va pouvoir courir plus vite ». Arrivé aux lacs des Bonnévilles, pause casse-croûte pour nous et les chiens. Un petit feu, une bière, un bon morceau de tome des Bauges, une terrine de pâté fait maison, et pour digérer le tous, un petit coup de génépi (ha la France, on mange quand même des bonnes choses).
Un petit vent souffle dans la vallée. On arrête de manger et on écoute la nature. Il n’y a pas un bruit lié à l’activité humaine, pas une pollution humaine non plus. C’est la nature sauvage partout, des traces de lagopèdes par ci, d’élan par la, une pie qui passe... Il n’y a que dans nos montagnes françaises où l’on peut ressentir la même chose, et encore il y a toujours un avion ou une ligne électrique. Les chiens en profitent pour faire une petite sieste avant de repartir.
Le départ est un peux difficile. De temps en temps les chiens se retournent et me regarde d’un air de dire « bon le gros tu descend et tu pousses ou quoi ».
En tout cas, ce sport est extraordinaire. Il y a un véritable lien entre les chiens et le musher. Je souhaite à toutes les personnes qui aiment la nature et les animaux d’essayer le chien de traîneau.
A plus,
Maxime