mercredi 23 mars 2011

La découverte du traineau

Samedi 19 mars.

Dans la semaine, Thib à rencontrer Pierre un ami musheur, et a réussi à organiers une sortie en traîneau. Samedi matin on part d’Icy waters (l’entreprise ou je travail) avec un sac plein de poissons pour donner aux chiens. Arrivé à la cabane de Pierre, première étape, couper des morceaux de poissons pas trop gros (enfin couper, c’est vite dit, le terme déchiqueter est plus approprié). Comme le poisson est gelé, il faut sortir les gros moyens.







Ensuite, passage au chenil. Il y a environ une 30éne de chiens. Ce sont des alaskan (sélection de plusieurs chiens de traîneaux de race pour obtenir des formule1).




En voyant la handleuse (personne bénévole qui s’occupe des chiens d’un musheur) préparer les traîneaux, les chiens sentent qu’ils vont partir. Ils sont excités, les aboiements sont sans cesse et ils sautent partout. Pierre nous donne les règles de sécurités, comment diriger les chiens et quel trajet on va effectuer. On prépare chacun ses chiens (6 pour moi) et c’est parti pour 35 km de piste sur le tour des  Bonnéville lakes (départ de chez Pierre, traversé des ¾ du fish lake, ensuite vient une montée interminable de 500 mètres de dénivelés, puis traversé des trois lacs des Bonnéville et retour par la forêt jusque chez Pierre). 



Le temps est superbe, et le thermomètre également (au alentour de -10 °C). Les paysages autant magnifiques les uns des autres défilent tranquillement à l’allure des chiens.








Pierre est devant nous en motoneige pour tracer le chemin, et sa handeleuse est derrière au cas où l’on tomberait du traîneau. La montée des Bonnéville est éprouvante pour les chiens, mais également pour les mushers.



Il faut courir derrière les chiens, mais sans lâcher le traîneau, car si on à le malheur de le lâcher, les chiens vont se faire un malin plaisir de partir « hop un poids en moins, on va pouvoir courir plus vite ». Arrivé aux lacs des Bonnévilles, pause casse-croûte pour nous et les chiens. Un petit feu, une bière, un bon morceau de tome des Bauges,  une terrine de pâté fait maison, et pour digérer le tous, un petit coup de génépi (ha la France, on mange quand même des bonnes choses).



Un petit vent souffle dans la vallée. On arrête de manger et on écoute la nature. Il n’y a pas un bruit lié à l’activité humaine, pas une pollution humaine non plus. C’est la nature sauvage partout, des traces de lagopèdes par ci, d’élan par la, une pie qui passe... Il n’y a que dans nos montagnes françaises où l’on peut ressentir la même chose, et encore il y a toujours un avion ou une ligne électrique. Les chiens en profitent pour faire une petite sieste avant de repartir.



Le départ est un peux difficile. De temps en temps les chiens se retournent et me regarde d’un air de dire « bon le gros tu descend et tu pousses ou quoi ».



En tout cas, ce sport est extraordinaire. Il y a un véritable lien entre les chiens et le musher. Je souhaite à toutes les personnes qui aiment la nature et les animaux d’essayer le chien de traîneau.



A plus,
Maxime

lundi 14 mars 2011

Sortie Ice fishing

Samedi 12 mars, à 10 h du matin, il fait -30 °C (pendant la nuit il a fait jusqu'à -38 °C).

Mathieu vient nous chercher (Thibaut et moi) pour un week-end ice fishing. Sur la route on passe chercher Pierre yves, un ami musheur à Mathieu.

Il pend sa moto neige et son skimeur. On se donne rendez-vous à l’entré du lac. Normalement il met 20 minutes pour y arriver. En l’attendant, on observe les « graeling » (ombres arctiques) sous le pont. J’en profite pour prendre en photo une maison typique du Yukon avec ses bois d’animaux fixés (ici il y a un caribou et un orignal).


 30 minutes d’attentes… Mais que fait Pierre yves ? Ah il arrive. En chemin, il a rencontré un coyote qu’il a tué avec sa carabine (le coyote ne se mange pas, mais sa peau est gardée pour fabriquer des vêtements et autre). Ici, dés que l’on sort de Whitehorse, tout le monde est chasseur et pêcheur. La plupart du temps, les personnes chassent et pêche pour manger et non pour les trophés. Il y a un véritable écosystème installé ici avec la présence d’herbivores, de prédateurs et de super prédateurs. D'ailleurs, Pierre yves nous raconte qu’hier, un ami à lui a aperçu prés d’un lac à proximité d’où ont été, 6 loups manger un orignal. On charge le skimeur et c’est parti pour 30 minutes sur la glace, deux sur la moto neige et deux dans le skimeur.


 Arrivé à l’endroit de pêche, on dépose non affaires dans notre hôtel 5 étoiles, qui n’est qu’un wagon avec un poêle à bois (ouf on ne va pas mourir de froid pendant la nuit).


 Ça y est on va pouvoir pêcher. Heuuu non pas encore, il reste les 30 trous à percer dans la glace. La couche de glace est d’environ 1 mètre, c’est énorme.



 Mathieu a même essayé d’en percer un, mais la tarière est trop petite. C’est bon, tous les trous sont percés. On place les lignes de fond puis on part couper du bois pour passer la nuit au chaud.


 Vient l’heure de l’apéro et du repas aux chandelles.

 Les conversations tournent autour de la pêche, la chasse, la nature et les indiens… heu pardon les first nation. La nuit arrive et le sommeil aussi. 10 heures du matin, le jour est déjà bien présent. La veille, on avait laissé de l’eau dans une tasse. Celle-ci s’est transformée en glace (il à du faire froid la nuit).

 Petit-déj au thé, gâteau, salami et pâté. Vient l’heure d’aller relever les lignes. Petite pêche : un cristivomer et deux lotes.


On creuse chacun un trou à quelques mètres les uns des autres et on se met à jigger (méthode de pêche sous glace). On a un peu l’air d’un c** sur la glace avec une canne à pêche.



C’est long…, il fait froid… Mais le paysage est magnifique et l’attente en vaut la chandelle.


 Thidaut a une belle touche, mais son moulinet est trop petit, le poisson prend beaucoup de fils. Pour ne pas qu’il parte avec, thib le bride un peut plus fort, mais la ligne casse. Malgré la déception, le moral est remonté. Vient le tour de Pierre yves d’avoir une touche. Il nous sort un beau cristivomer, de quoi être content.


 Puis vient le tour de Mathieu de prendre un cristivomer mais de bien plus petite taille.


Quand à moi, rien de rien, ce n’était pas mon jour. Au final, on a fait une belle pêche. Avant de partir, on prend quelques photos du paysage, on s’équipe contre le froid et c’est reparti pour un tour en moto neige qui signe la fin du week-end.



C’est cour un week-end…

Maxime

Juste pour info, la photo a été prise 30 min après avoir remonté le poisson et il est déjà gelé !!!

Un petit tour au dessus de la pisciculture


Vendredi 11 mars, il fait un soleil radieux et plutôt bon malgré la température de -15 °C. Je décide d’aller faire une petite sortie photo animalière. Je sais qu’il y a un pygargue à tête blanche qui vient régulièrement se poser au sommet de quelques arbres proches de la pisciculture. Je me poste pendant une heure dans la neige fraîche, bien caché en attendant son arrivée. Bien sûr il n’est jamais venu. Seuls ces compagnons les grands corbeaux « raven » son venu. Cependant, à quelque mètre de moi, un écureuil roux pointe le bout de son nez entre deux branches d’un résineux. Il reste là quelques minutes pour se réchauffer au soleil. Tout à coup, les grands corbeaux ont repéré ma présence et se sont mis à croasser ce qui a mis l’écureuil en alerte.


Aurore boréale

Le jeudi 10 mars, en allant faire une night ronde à 22 h 30 avec Thibaut et Mathieu, une aurore boréale est apparue. C’est un spectacle absolument magnifique que je rêvai de voir en arrivant ici. Malheureusement, elle n’était pas très intense en luminosité et en mouvement, mais très jolie quand même. Nous sortions régulièrement pour l’observer, mais au bout de quelques minutes la tête figée vers le ciel, le froid prend rapidement le dessus (il aurait fallu que je me confectionne une bonne couche de graisse en arrivant ici).


mercredi 9 mars 2011

Un départ en pleine nature

Rassurez-vous je ne suis toujours pas congelé. Il fait bien -25 le matin, mais à l’heure ou je vous écris il fait que -12 et il y a un grand soleil.
Vendredi matin, petit tour à Whitehorse pour chercher quelques papiers et numéros de sécurité pour le travail ainsi que ma valise. Ce qui choque au premier abord c’est la quantité de 4x4 (truck) présent sur la route. On peut dire qu’il y en a 70 %, et pas des petits. C’est des engins avec un moteur V6 minimum.

Le centre de la ville est très sympathique avec sa route de glace et ses magasins. Les personnes ne sont pas stressées et même plutôt cool. Vient l’heure de manger. On se rend dans un petit restaurant fast food. Au menu, plein de hamburgers différents. Je choisis donc un hamburger au bison (c’était trop bon).


Ce week-end, petite sortie à fish lake et sur ses hauteurs. Je vous laisse contempler les paysages par les photos.

Pendant la rando, j’ai pu apercevoir des traces d’élan, loups, lagopèdes.

Par contre, j’ai aperçu de nombreux oiseaux inconnus à mon répertoire, sauf quelques un comme le grand corbeau (présent ici comme les corneilles chez nous) et le fameux pygargue à tête blanche.


Pour finir, nous avons fait une petite sortie d’ice fishing. C’est marrant comme pêche, mais il fait froid et le résultat est plutôt faible. On a attrapé un brochet qui a coupé le fil juste à la sortie du trou, et une belle lotte.

Bonne lecture,
Maxime